Une « influenceuse » de 17 ans condamnée pour avoir prostitué une fugueuse de 13 ans

Une influenceuse parisienne de 17 ans, suivie par plus de 100 000 abonnés sur TikTok, a été condamnée pour avoir prostitué une fugueuse de 13 ans dans un appartement avec jacuzzi en Seine-Saint-Denis, révèle Le Parisien.

Scolarisée en CAP sécurité, la jeune influenceuse « lifestyle » qui aimait se prendre en selfies avec des filtres ou montrant son décolleté pigeonnant, avait été retrouvée le visage en sang après avoir été agressée dans un appartement avec jacuzzi qu'elle louait en Seine-Saint-Denis pour passer du bon temps avec ses potes.

Les policiers avaient cela dit été intrigués d'y trouver un sac rempli de préservatifs usagés, ainsi qu'une autre adolescente qui allait fêter ses 14 ans le lendemain et qui reconnut facilement qu'elle se prostituait dans l'appartement depuis cinq jours.

L'ado avait fugué de son foyer pour retrouver sa copine qui lui avait proposé de se prostituer : « elle m'a dit que j'allais bosser avec elle et qu'on allait gagner un max d'argent. Elle m'a vendu du rêve, quoi. » 

L'influenceuse avait pris des photos suggestives de la fugueuse, répondait aux appels des clients, prenait les rendez-vous, encaissait les passes, et lui imposait, en sus des 7 à 8 clients par jour, des rapports sexuels avec « ses potes ».

L'influenceuse avait aussi posté des photos de liasses de billets, qu'elle justifiait par les publicités qu'elle aurait encaissées, et n'avait rien reversé à la fugueuse qui, de son côté, n'avait pas osé se plaindre de peur de retourner au foyer.

Le psychiatre qui a expertisé l'influenceuse n'a relevé aucun « signe direct de perversité manifeste » chez un sujet « égocentré » et « immature », et préconisé une assistance éducative pour l'aider à faire face à la « carence massive de la fonction paternelle » chez cette jeune fille élevée par sa mère, femme au foyer Algérienne qui ne lit pas bien le français, seule avec trois enfants.

Elle a été condamnée pour « proxénétisme aggravé » le 16 juin par le tribunal pour enfants de Paris. La sanction sera prononcée lors d'une audience en janvier 2024, précise Le Parisien.